jeudi 16 août 2012

Rebelle

Réalisation : Mark Andrews, Brenda Chapman & Steve Purcell
Durée : 1h40 pile poil
Genre : Film d'animation celte et roux.

Un nouveau Pixar que j'attendais avec impatience ! Comme maintenant tous les Pixar, ils ont réussis l'exploit de toujours produire, créer des oeuvres d'une qualité toujours surprenante, un Pixar, c'est toujours agréable, souvent intelligent, parfois presque effrayant, ça touche à tout et ça parle à tous.
C'est devenu l'excuse pour que petits et grands puissent se retrouver autour de chouettes images.
Quand on y songe, Disney, également, a toujours réussi ses dessins animés, souvent avec une même recette qui fonctionne et qu'il réutilise mais des images, des séquences et des chansons, SURTOUT des chansons qui vous restent dans la tête indéfiniment, alors quand on vieillit, on se dit que ce n'est plus de notre âge mais évitez de réessayer alors parce que vous risquez d'y replonger.

Bref, un nouveau Pixar que j'attendais peut-être un peu plus que d'autres parce que l'ambiance y est médiéval ! Et mieux encore, celte ! Et par dessus tout, l'héroïne est une jeune fille rousse !
Sans doute est-ce par empathie, mais il y avait tout pour me plaire.

Alors, l'histoire :
Merida est la jeune fille d'un grand seigneur écossais, roi désigné par toutes les tribus pour apporter un semblant de cohésion et de paix entre tout ce beau monde.
La jeune femme est aventureuse, guerrière dans l'âme, entre ces cours de maintien, de savoir-vivre et de canevas (le canevas, c'est comme Disney, faut pas essayer, on peut y prendre plaisir), elle s'en va à travers les montagnes et la forêt, découvrir son monde, ses terres et goûter au plaisir de la liberté.
Le hic quand on est fille d'un grand souverain à cette époque, c'est qu'on n'a pas trop le choix.
Alors voilà que Merida se retrouve prisonnière de ces "devoirs" de fille de bonne famille et doit se choisir un époux. Enfin, non, c'est l'époux qui sera sacré meilleur guerrier qui la choisira plutôt. Pas le choix, c'est comme ça. Sois belle et tais toi.
On peut comprendre que la rousse demoiselle accepte très mal cette idée et tente par tous les moyens d'échapper à ce piètre destin.

Étonnement, Rebelle m'a paru différent des autres films de Pixar, je ne sais pas trop pourquoi. Au départ, je pensais que le message était peut-être moins universel mais ce n'est certainement pas le cas quand on voit tout ce que cache les mystères de ce monde, c'est avant tout chose une très belle histoire d'amour entre une mère et une fille.
Peut-être que cette différence réside simplement dans l'idée qu'il s'agit là d'un conte de fées (au sens large), un genre plutôt habituel dans le milieu du dessin animé.
Surprenant aussi, Rebelle fonctionne comme une pièce de théâtre, des situations, des endroits récurrents, on ne s'éloigne jamais trop du château tout en prenant des chemins mystérieux. Le monde réel rencontre le monde magique.
Rien à dire sur le florilège de personnages, la quasi-totalité sont présent pour amuser ou épater la galerie, seul deux personnes restent des pièces-maîtresses : Merida et Elinor, sa mère, tout va se jouer autour de leur relation. Difficile d'en dire plus sans enlever tout le plaisir de la découverte, ce n'est d'ailleurs pas le but, mais le duo est tellement prenant et intelligemment bien rendu que parfois le reste du film semble absent.
Enfin c'est sans compter sur l'humour toujours omniprésent avec des caricatures truculentes de jeunes princes, une sorcière stéréotypée très moderne et fort amusante (qui n'est pas sans me rappeler une autre présente dans "le voyage de Chihiro") et bien d'autres comme les triplés, frères de Merida, grands gourmands et adeptes de toutes les bêtises possibles.

Quoiqu'il en soit, j'ai passé un agréable moment rien que par l'ambiance celte joliment rendue et par cette histoire, hommage aux classiques des contes, avec sa dose de magie au service d'une belle histoire de famille.
Je peux  encore ajouter que le titre original est "Brave", courageuse, ce qui sonne peut-être moins bien mais qui est beaucoup plus parlant pourtant.

Seul gros défaut et énorme surprise finale, on peut subir un message "à la mémoire de Steve Jobs", sans doute des remerciements pour le matériel fourni à un prix déraisonnable ? Outre mon peu d'intérêt pour le bonhomme sec, le film aurait pu être adressé à bien d'autres personnes sans doute plus concernés par l'histoire.

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