lundi 28 mars 2011

Misfits


Une fois n'est pas coutume, un peu de pub pour un de mes derniers coups de coeurs : une série télévisée.
D'habitude, j'ai énormément de mal avec les séries. Comme pour certaines lectures d'ailleurs, le principe d'histoires à suite et d'une idée de base jamais résolu et bien ça finit par rapidement m'ennuyer, c'est le cas de la pléthore de mangas grand public par exemple : une vague trame scénaristique très simpliste évoqué dès les premières pages et c'est parti pour des dizaines d'épisodes semées d'embuches et parfois digressifs et de nouveaux éléments qui apportent un nouvel éclairage, etc. , etc.
Personnellement, ça m'ennuie, et les séries souvent encore plus car pour tenir le spectateur en haleine jusqu'au prochain épisode, il se termine toujours avec une dose de suspense supplémentaire nous laissant sur notre faim et avide de connaître la suite.
Quand je regarde quelque chose, j'aime que ce soit quelque chose de complet, fini, qui ait une réelle existence individuellement sans nécessité d'avoir un florilège d'histoire mis bout à bout. C'est ainsi que je me délecte plus aisément des séries humoristiques ou un épisode se suffit à lui-même bien généralement. Ou de Star Trek qui a un principe un peu similaire.

Enfin donc là, même si la sauce a tout de même eu du mal à prendre au départ, je suis allé de surprise en surprise en commençant par être dubitatif pour finalement être admiratif.

Pourtant le scénario au départ avait de quoi intriguer sans forcément annoncer une belle réussite, pour faire un résumé très rapide, c'est l'histoire de super-héros.
Bon. Ok. Dis comme ça ce n'est pas bien terrible alors j'apporte des éléments supplémentaires.

Misfits, l'histoire : Alisha, Kelly, Nathan, Curtis & Simon, 5 jeunes délinquants en herbe très différents se retrouvent réunis pour effectuer quelques Travaux d'Intérêts Généraux (Community Service in English dans la tv). Au cours d'une de leur journée, un étrange orage se déclenche d'où tombe des grelons de la taille d'un grelon beaucoup trop gros et les voilà littéralement frappés par la foudre. Et complètement changés.
Petit à petit, on découvre que chacun possède un pouvoir bien spécial hérité de leur principal trait de caractère, ainsi suffit-il  à la pulpeuse Alisha, croqueuse d'hommes, qu'un garçon la touche pour qu'une irrésistible envie de la besogner apparaîssent. Curtis, ancien coureur, peut remonter le temps. Kelly, jeune banlieusarde un peu franche et directe, peut entendre ce que tout le monde pense. Nathan, horripilante grande gueule téméraire, se trouve être immortel et quant au silencieux Simon, à qui personne ne prête attention, il développe tout simplement la capacité d'être invisible.

Nous voilà avec une belle brochette de dégénérés dotés de pouvoirs particuliers qui vont devoir faire front à tout un tas de problèmes provoqués par cet étrange orage.

Il est peut-être utile de préciser qu'il s'agit d'une série anglaise et que cela se sent à travers l'image. Loin de l'image américaine du super-héros, on se retrouve devant une sorte de petits contes autour de la société moderne où un humour noir anglais transpire par tous les pores de la pellicule (oui ça ne veut rien dire mais je fais c'que j'veux).
Ainsi l'insupportable et comique Nathan devient rapidement un pilier dont on ne peut se passer, tout comme l'invisible Simon se découvrant et s'avérant être une personne pour le moins sensé. ou presque. Là où cette production télévisuel fait fort c'est que parti avec un ce petit lot de personnage antipathique, ils en deviennent rapidement sympathique et on finit par s'attacher.
A noter que l'humour y est vraiment particulier. Et si au départ, j'ai eu quelques difficultés trouvant certains épisodes un poil long, il réside toujours ce petit côté noir qui finit par en devenir drôle. A chaque instant se déroule des récits, images d'une classe moyenne en déroute et d'une jeunesse anglaise abandonnée, qui perdent de leur pathos pour se transformer en petits contes noirs.

Un autre aspect de la chose qui a surement participé à mon engouement c'est la bande son.
A l'image de l'ambiance "banlieue anglaise", l'atmosphère sonore est complété par du rock indé, teinté d'electro underground et d'autres curiosités. J'ai entendu du Aphex Twin tiens.

Bref, me voilà rendu avec deux saisons et même si apparemment il va y avoir une suite, elles sont bien suffisantes et l'histoire semble bouclé. Une quinzaine d'épisodes trashy, c'est chouette ça me va.


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