mardi 29 mars 2011

CALYPSO @ DIRTY JIM'S


WELCOME TO THE DIRTY JIM'S SWIZZLE CLUB !




Alors quand on dit "Calypso", on pense bien souvent à Harry Belafonte en premier. Ou plutôt au navire du Commandant Cousteau. Ou encore à ce "merveilleux" titre.
En tout cas, jusqu'à plutôt récemment, le Calypso pour moi se résumait essentiellement à Harry Belafonte et quelques titres de Mighty Sparrow et Lord Kitchener;
Ca tombe bien, on retrouve (entre autres) ces messieurs sur ce charmant petit coffret CD + DVD.

Un petit quelque chose qui me fait beaucoup rire concernant le Calypso c'est de voir ces vieux couples gentiment se trémousser, s'offrant une deuxième jeunesse sur quelques sonorités paillardes made in Trinidad ou encore Tobago.
Parce qu'il faut bien avouer que c'est beaucoup ça quand même le calypso, des chansons paillardes en tout genre avec une humour un peu particulier voguant de la mignonne friponnerie à la vilaine cochonnerie.
Mais ce serait un brin réducteur de ne retenir que c'est morceaux là, qui sont pourtant et sans doute les plus marquants du fait de leur rythme très entrainant.
Et le calypso est entrainant, c'est son trait et son attrait, difficile de retenir et les roulis de bras et les mouvements de popotins.
Dans ce recueil vidéo musical, on découvre tout une histoire du Calypso basé à Trinidad et Tobago. Des premiers pas à nos jours. Musique hérité tout autant des esclaves noirs que des esclavagistes français, c'est un drôle de mélange où percussions latines rencontrent les voix de ces lords et de ces puissants.
Au départ, les noms de ces artistes m'amusaient beaucoup, il s'agit là en fait d'un titre très prestigieux, Mighty Terror, Mighty Sparrow, Lord Kitchener, Lord Superior. Autant d'appelations aux superlatifs clinquants pour arborer les couleurs du Calypso.
On apprend que cette musique est très variée et s'est beaucoup développé via d'importants concours de chants, de calypso où chacun se mesurait à l'autre à la façon des Battle de rappeux. Et le lauréat remportait ainsi un titre et la consécration de son entourage et de ces adversaires et néanmoins camarades.
Outre les propos ouvertement coquins de certains morceaux, toujours dans une veine humoristique, on y trouve des titres plus mélancoliques, plus axés sur une nostalgie sociale. Le calypso en guise de réponse au gouvernement pour parler des problèmes du quotidien et aussi pour rappeler l'histoire de leur pays.

J'en était où ? Ah oui. Tout ceci nous nous en délectons avec cet étonnant reportage autour des grandes figures du Calypso et de la vie musicale au quotidien sur les îles caraïbéennes (ou presque ?)
Et le Best-of est de qualité ! Autant de grands classiques ("Rum & Coca Cola", "Matilda") que de belles surprises pour moi ("Jean & Dinah", "Shame and Scandal in the family").
Ainsi histoires d'amours rencontrent histoires de cul et un pied de nez est fait à l'autorité, la femme sait user de ses charmes et les calypsoniens de même. Et ce n'est pas Doctor Kitsch qui dira le contraire.

Mais trèves de bavardages, finissons en là et place à la musique.




 


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