mardi 25 mai 2010

Mariée par Correspondance

Mariée par correspondance. Mark Kalesniko. éd. Paquet coll. Discover. 19,50€ ( 9782888902737 )


Rapide résumé : Monty Wheeler, célibataire trentenaire possédant une boutique de jouets et de comics, "commande" une mariée asiatique, la jeune Kyung Seo, coréenne fraîchement débarquée au Canada depuis un an. Va s'ensuivre une difficulté relationnel où deux mondes, deux personnalités différentes se confrontent.

BD fort intéressante avec un thème bien marqué (vu que c'est dans le titre), Monty Wheeler est un peu une sorte de geek antisocial, vivant un quotidien très calme peuplé quasi-uniquement par sa passion : les jouets. Son autre "passion", c'est son fantasme : la femme asiatique, soumise, serviable et dévouée à sa personne, une sorte d'esclave moderne. Le "pauvre" homme va vite se rendre compte que la réalité est tout autre et qu'en fait, en face de lui va se trouver une personne avec des envies et des aspirations.

Pas de place pour l'amour dans ce contrat de mariage pour le moins étrange, l'un vit son rêve au jour le jour, l'autre commence petit à petit à ne plus pouvoir tenir dans cette vie étriquée, enfermée entre les quatres murs de la boutique et la décoration jouet-club de l'appartement.
Mais Kyung Seo, par un heureux hasard, va rencontrer une artiste et une passion pour l'art va soudain naître, elle va tenter de vivre quelque chose où elle peut faire ce qu'elle souhaite.
Problème : son mari par correspondance n'est pas de cet avis. Il est vieux jeu et ne comprends pas cette "lubie". Les affrontements commencent entre deux personnalités, deux perceptions du monde opposées. Kyung essayant d'être quelqu'un, de se reconstruire, fuyant son passé, ces racines asiatiques lui paraîssant un poids chaque jour. Monty ayant vraisemblablement vécu trop longtemps seul dans son petit train train quotidien, est devenu un aigri, conservateur, ne souhaitant qu'un stéréotype vivant de la femme non-émancipée doublée de cette obsession pour le physique asiatique. De plus sa fuite constante de la confrontation a fait de lui quelqu'un d'assez lâche et méprisable.

Bref, ce n'est pas une jolie histoire, ni un conte de fée, c'est une version romancée de quelque chose qui existe. Et ce n'est pas très beau à voir. Mais la BD est bien. Très bien même. Il y a une fille qui danse nue, et ce n'est pas vulgaire.

3 commentaires:

Chouchou a dit…

la couv me fait pas très envie...

Chouchou a dit…

la couv me fait pas très envie...

Bedlam a dit…

Oui bon, pas la peine de le répéter deux fois.
Je la trouve chouette moi.