mardi 25 mai 2010

Je ne suis pas mort.

Je ne suis pas mort. Hiroshi MOTOMIYA. éd. Delcourt. 7,95€ ( 9782756017075 )

De retour avec du manga. Et oui, du manga. Mais du manga bien. Parce qu'il y en a. ça existe. Seulement ça ne se trouve pas n'importe où. Pas là où vous trouverez du manga d'habitude. Pour ceux qui serait tenté de dire "Otaku de merde" ou "T'es passé du côté du Soleil Levant, crevure". et bien premièrement, je leur dirais que ce sont des cons. Et puis deuxièmement, c'est mon travail de trier le bon grain de l'ivraie et que je continue à ne point aimer les Shonen et les Shojo de manière général mais c'est une règle que dans toute chose, il y a du bon.

Fini la digression inutile et place à l'histoire :

Kenzo Okada, jeune licencié approchant de la retraite vient d'en terminer avec sa vie de comptable. Un peu désappointé, il constate que sa femme et ses enfants se sont cassés avec toutes ses économies. Comble pour un comptable.
Kenzo ayant passé une vie à être un employé servile et n'ayant plus le support de sa famille, le monsieur a un peu le moral à zéro et décide donc de se pendre dans la forêt.
Manque de bol jusqu'au bout, la branche casse. Le presque vieil homme voit cela comme un signe d'espoir et d'aller de l'avant.
Ceci dit, il ne veut pas revoir les hommes vu qu'il a un peu constaté que c'était des gros cons en majorité, il décide donc tant bien que mal de vivre dans la forêt. Et ça lui réussi.
Vient un jour où de retour de sa lessive et de sa pêche d'algue, il voit une future suicidée en pleine action. Comprenant bien le geste, il laisse faire. Mais manque de bol encore une fois, la branche pète, ils sont tous pourris les arbres dans cette forêt à la con !
Bref, la très jeune fille nouvellement enceinte, va finir par l'accompagner dans sa petite vie à l'écart des hommes où suffit un peu d'eau fraîche et de verdure.... voilà.


Et bien comment dire, j'use d'un peu d'humour pour un récit qui est tout de même assez dur et très significatif de la société japonaise : le vieil homme abandonné par son entreprise/sa famille n'existe plus pour les gens. La jeune fille tombée enceinte par accident est plutôt mal vue, le seul refuge : la nature, elle qui ne juge pas.
Ce n'est pas sans rappeler pour moi un film comme "Le Tombeau des Lucioles" où le pathos est très présent mais néanmoins transparait cette survie de l'homme à la fois dans l'élément naturel et encore plus difficilement dans l'élément sociétal.
Petit hic pour les non aficionado du manga, ça respecte tout de même les codes du manga et donc des côtés excessifs autant au niveau du dessin que du texte et des scènes très démonstratives. 

Bref, c'est très chouette, ça m'a bien plu et j'aimerais presque une vie pareille. Mais avec le wifi.

2 commentaires:

Chouchou a dit…

j'aime pas les mangas !

Bedlam a dit…

ok. Je sais. Je note.