vendredi 15 août 2008

Diary of the Dead


Réalisation : George A. Romero
Durée : 1h35
Genre : film d'horreur avec des zombies et des caméras

Première chose, la traduction du titre signifie "Chronique des morts" et non pas "La Diarhée de la mort" (Tu vois, j'anticipe, Clarisse).
Deuxième chose, je me dois de préciser qui est George A. Romero, le réalisateur. Pour ceux qui ne le connaîtrait pas.
en 1968, George A. Romero, sort son premier film : "La Nuit des mort-vivants". Ce fut un chef-d'oeuvre pour deux raisons : C'était l'un des premiers films de zombies réussis et sérieux et il s'agit d'une oeuvre engagée.
A partir de là, Romero a continué sur sa lancée et aujourd'hui constitué une tétralogie des mort-vivants avec :
- Nigh of the living-dead
- Dawn of the Dead
- Day of the Dead
- Land of the Dead

La particularité des films de Romero est qu'ils engagent à chaque fois une importante réflexion sur le comportement humain. Romero a toujours utilisé le cinéma comme un vecteur pour exploiter ses idées et divers thèmes qui lui sont chers : l'injustice, la communauté, la nature humaine, etc.
Ces précisions me semblent nécessaires pour bien signifier que Romero ne fait jamais un film d'horreur pour montrer du sang et de la tripaille mais pour mettre en valeur ces idées.

Allons-y avec l'histoire : Y'en-a-t-il vraiment une ? C'est encore une fois le même concept. Des survivants découvrent des faits divers bizarres. Des personnes meurent puis reviennent à la vie avec un soudain désir de chair humaine. L'Homme devient une menace pour l'Homme (ne l'est-il pas déjà ?).
On embarque donc avec une équipe de jeunes étudiants en cinéma qui assistent à ce chaos. De là commence la fuite vers un endroit sécurisé. C'est sous forme de montage documentaire que nous apparaît le film. En fait, une des survivantes réalisent un film documentaire concernant le périple qu'elle a pu accomplir avec ses compagnons d'infortunes. On a droit donc à du "Cinéma-réalité", caméra à l'épaule dans la veine du [b]Projet Blair Witch[/b].

[b]Diary of the Dead[/b] est en fait une réflexion sur le cinéma et sur le journalisme principalement. Un des étudiants ne parvient pas à lâcher sa caméra, elle est devenue une part de lui-même et un élément de survie. Tellement obnubilé par son désir de réaliser un véritable documentaire montrant la réalité crue, il ne peut se résoudre à abandonner son outil de travail pour aller sauver des gens. C'est le concept du voyeurisme et de l'homme agissant toujours en spectateur qui est mise en avant. Le même réflexe, instinct qui nous pousse à aller voir l'horreur lors d'un accident ou bien tout simplement ce qui se passe chez le voisin.
Romero n'évite pas non plus de remettre au devant de la scène sa critique envers l'être humain et sa folie destructrice. Il suffit que l'Homme se transforme en une sorte de bête pour qu'il en vienne à le traiter comme tel, avec un profond mépris.
Je ne pourrais décrire toutes les idées évoquées dans le film tellement il en recèle. Des phrases chocs, des scènes marquantes, pourtant Romero semble toujours faire une série B horrifique mais il en ressort d'importantes qualités scénaristiques et des images bien choisies.

George A. Romero frappe encore un grand coup et même si ces films ont très souvent des allures assez pauvres, il sait les mettre en valeur avec brio. à chaque fois.

2 commentaires:

Filandrune a dit…

Tu connais bien Clarisse bravo !

Chouchou a dit…

Mais euh, j'y avais même pas pensé, je me suis d'ailleurs demandé pourquoi tu précisais la traduction parce qu'on s'en moque en fait...
Bon d'accord, j'aurai cherché une blague à la fin sans doute...
Tu empêches mes blagues :( !