La monstrueuse histoire d'un petit garçon moche et d'une petite fille vraiment très laide. Ludovic HUART & Fabrice BACKES. éd. Des ronds dans l'O. 16,50 € ( 9782953606607 ).
Résumé : De jeunes parents enfantent d'un petit garçon. Mais, horreur, il est vraiment moche, alors ils se dépêchent d'en faire des autres plus jolis mais bon un peu cons par contre, pendant ce temps le petit garçon moche est relégué au grenier où il passe le plus clair de son temps, il est peu à peu oublié de tous.
Résolument seul l'enfant pas beau va dormir et va rêver, se réfugier dans un autre monde magnifique ou pas, autant il voit de belles choses étranges que des monstres effrayants mais il est parti dans sa quête d'une petite fille très laide et rien ne l'arrête vu qu'ils vont s'aimer et vivre dans un monde pour eux avec d'autres trucs qui font peur.
Puis là, il se réveille, il est toujours tout seul mais au moins il a appris que la beauté pouvait être tout autre qu'extérieur. Mais il est tout seul et abandonné.
Je raconte mal exprès, non pas parce que ça ne m'a pas plu, mais parce que je m'attendais à un truc plus "mignon" peut-être et en fait, c'est très sombre, pas bien joyeux malgré les petites touches d'humour du au décalage du langage parfois soigné parfois vulgaire, en fait, ça m'a presque filé le cafard et la morale est tellement convenue et posée à la va-vite pour un album de cette trempe qu'elle est loin d'être convaincante en fait.
Bref, avis assez mitigé, enfin c'est chouette mais c'est effectivement une monstrueuse histoire dans un sens.
(Puis ça va pas les traumatiser un livre pareil les enfants ?).
6 commentaires:
Personnellement, je ne suis pas complètement d'accord avec le commentaire qui vient d'être fait concernant ce livre. Je me le suis procuré lors d'un festival de marionnettes l'année dernière à Charleville-Mézières (tirage limité et collector) et j'en ai vu l'adaptation de l'auteur. Effectivement, l'univers peut paraître sombre, mais je pense qu'il s'agit ici d'un conte et comme la plupart des contes, l'histoire est cruelle mais pas dénuée de poésie. Ce qui m'a réellement plu dans ce livre, c'est que l'auteur écrit une histoire pour enfants, mais l'adulte (en l'occurrence la maman que je suis qui lit cette histoire à son fils de 8 ans) y voit aussi une histoire pour adulte souvent absente des livres exclusivement de littérature jeunesse. Cette histoire est, je crois, simple, abordable pour les enfants mais aussi pleins de clins d'oeil pour l'adulte. J'ai ris, j'ai été émue et ce mélange de style (humour/tristesse, langage poétique/familier...) est réussi. Enfin, je crois qu'il faut surtout retenir que ce livre peut sembler sombre à la première lecture, mais les personnages sont véritablement attendrissants. Personnellement, moi quand j'étais enfant, j'aurai vraiment aimé lire ce genre de livre... et puis ça change surtout des livres niais qui prennent les enfants pour des idiots.
Bonjour, vous n'avez pas de mail où vous contacter, quel dommage, je voulais savoir par quel moyen vous avez pu vous procurer le livre la veille de sa parution ? Merci de m'informer,
Marie Moinard
Egalement, pouvez-vous me dire où vous avez lu qu'une femme mourait toutes les 8 heures sous les coups de son conjoint dans le collectif En chemin elle rencontre... ? Nous n'avons pas écrit cette statistique qui est fausse. Les chiffres sont qu'une femme meurt tous les 2 jours et demi.
Marie Moinard pour Des ronds dans l'O
ps : désolée de m'inscrire sur ce sujet, mais je viens de lire votre article et j'ai peur qu'il soit bien loin dans vos archives pour que vous puissiez lire ma question.
En tant qu'auteur de cette "monstrueuse histoire", je me permets d'intervenir sur ce blog afin de vous donner mon point de vue, qui ne sera peut-être pas objectif, en tout cas, il se veut le plus sincère possible. Il est vrai que l'histoire n'est pas mignonne, elle n'est pas non plus gorgée de princesses et d'autres merveilleuses créatures. Ce livre plaira, je l'espère, à un public qui aime prendre des risques en lisant des histoires (pas toujours sympathiques), mais qui ont au moins l'intérêt de susciter la curiosité, la discussion et la réflexion. Réflexion personnelle sur soi-même mais aussi sur le monde qui nous entoure. Certains préfèrent les livres sucrés, moi, j'aime les histoires salées, avec une pointe de douceur, mais pas question ici, ni maintenant ni après, de guimauve dégoulinante à vous faire oublier que le monde n'est pas qu'une pomme d'amour...
Désolé donc de ne pas vous avoir emmenée là, où vous rêviez tant d'arriver...
Toutefois, cette histoire ne se veut pas non plus dénuée de sens (je l'espère du moins !), il s'agit d'une aventure parsemée d'embuches et d'un petit garçon (pas si moche que ça d'ailleurs) qui tentera par tous les moyens de continuer son chemin, quoiqu'en penseront les voisins bavards ou les autres vilains gamins. Concernant la fin de l'histoire, je vous laisse la re-découvrir, mais je ne crois absolument pas qu'elle soit "convenue" comme vous le laissez penser. Je ne pense pas non plus que le livre se referme sur lui-même, comme quelque chose de bâclée, bien au contraire, dans cette histoire, tout peut se dire, s’écrire, se raconter et se vivre pourvu que l’imagination reste au centre de l’écriture. Pas de morale ni de réponse fermée, plutôt une posture salvatrice : devant le fait du monde, refuser de plier, et tenir, obstinément tenir le fil de notre liberté d’invention et d'imagination.
Ludovic Huart, auteur.
Je suis à la fois surpris d'autant de commentaires et surpris des remarques qui y sont faites.
A la relecture de mon message, je ne vois pas où j'ai pu indiquer que les belles histoires sont mieux et que je les préfère.
J'ai surtout évoqué ma surprise. Surprise car quand je l'ai vu, je ne m'attendais pas du tout à cela, et loin d'une histoire au second degré, l'aspect sombre m'a paru bien présent, "sombre" étant un qualificatif qui n'est nullement péjoratif pour ma part.
Donc, ce fut une surprise, mais certainement pas une déception, une heureuse surprise dans le sens où cela sort des sentiers battues justement, mon avis mitigé reste sur le fait que je n'y ai personnellement ressenti aucun espoir jusqu'à la fin du livre et ça m'a donné le cafard, ce qui peut paraître négatif alors que justement j'ai été plutôt content de ressentir quelque chose.
Et toujours à la relecture, mon expression écrite n'est pas de très bonne facture vu qu'il semblerait qu'une phrase a été comprise de travers.
En tout cas, je remercie l'auteur et l'éditeur pour leurs interventions.
Concernant ma possession de l'ouvrage, je travaille dans une librairie et nous avons reçu cet album dans l'office Makassar dans la semaine du 17 au 22 Mai si je ne me trompe pas.
Et la date de parution que j'ai récupérée m'annonce le 18 Mai 2010.
Y'a-t-il eu une erreur au niveau de la livraison des nouveautés ?
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