mardi 1 avril 2008

A l'estomac

A l'estomac. PALAHNIUK, Chuck. éditions Denoël et d'ailleurs : 2006. 25 €


Résumed : Suite à une petite annonce, une vingtaine d'écrivain en herbe se retrouvent enfermés pendant trois mois dans ce qui semble être un vieux théâtre.
Aucun moyen de sortir, la petite troupe va aller de mal en pis au fil des jours, tout ceci dans le but de faire ressortir leur talent et de que chacun puisse pondre son chef-d'oeuvre.

Chuck Palahniuk est l'auteur-phare de Fight Club, c'est un autre roman coup de poing qu'il livre ici avec pour simple concept d'enfermer plusieurs écrivains pour qu'il puisse s'exprimer.
Palahniuk décrit une descente aux enfers perpetrée par les acteurs eux-mêmes, chaque scribouilleur participe à un grand jeu qu'ils imaginent eux-même. Persuadés d'être sequestré par un fou, ils écrivent au fur et à mesure, chacun dans leur tête, le scénario de ce séjour d'horreur, n'hésitant pas à se mutiler pour que le futur film soit parfait et réponde aux attentes du public qui veut voir de l'horreur, du sadisme et de la souffrance.
C'est sur cette idée de souffrance que tourne principalement l'oeuvre, Palahniuk avance que l'homme ne peut s'en passer pour vivre, il faut qu'il soit prisonnier de ses craintes et de ses douleurs et il ne peut les ignorer.
Le roman a une construction particulière faisant intervenir tout au long du récit un poème et une oeuvre écrite par chacun des personnages enfermés, oeuvre biographique relatant les immondices que chacun a pu faire. On remarque que tous sont des meurtriers, des pervers, des cinglés voire les trois combinés.

Oeuvre assez étrange et déroutante, très cru et glauque, Palahniuk semble bien aimer les détails médicaux et les scènes aussi crade que comique, j'ai pour ma part bien aimer dans l'ensemble, assez réceptif au discours, la fin, quoique emprunt d'un certain classicisme cynique, n'en ai pas moins percutante.
Je commence à peine à lire l'auteur mais si l'ensemble est du même acabit, je vais prendre mon pied.

8 commentaires:

Filandrune a dit…

Ouais, à tester!

Filandrune a dit…

Mais pourquoi ce titre au fait? On sait?

Bedlam a dit…

Bonne question. Pas vraiment. En fait si, ça fait plutôt référence à l'expression je pense "ça te prends à l'estomac".
Le titre original est "Haunted" en fait qui est beaucoup plus explicite et se révèle tout à la fin du roman mais je pense que l'idée que Palahniuk exprime par "Haunted" n'a pas le même impact en français car c'est "Hanté" dans le sens "Possédé" mais pas tout à fait.

Chouchou a dit…

Chuck Norris, ça aurait fait classe mais Palahniuk...
ça doit être spécial l'ambiance mais oui à tester, pourquoi pas!

Chouchou a dit…

Il tient au ventre ce bouquin au moins?

Bedlam a dit…

lol.

Filandrune a dit…

On ne reste pas sur sa fin?

Bedlam a dit…

Vous êtes rigolotes :)